Faire des trous dans la Terre pour avoir du pétrole, nous ne pensons pas que c’est une bonne chose. Vouloir prendre le dessus sur la nature, c’est vouloir « nous mettre en danger », mais aussi faire disparaître des espèces vivant dans un environnement. » Je le dis ainsi, mais en vérité vous n’avez que faire de la fone et de la nature. Ne le prenez pas personnellement, regardez autour de vous.

Le réseau d’oléoducs Trans Mountain de l’entreprise Kinder Morgan (anciennement oléoduc Terasen ), est le seul oléoduc qui transporte le pétrole brut et de pétrole raffiné de l’Alberta à la côte de la Colombie-Britannique à travers les Rocheuses.

En 2013 : la compagnie projette la construction d’un second système d’oléoduc en parallèle pour le transport de bitume dilué. Le projet d’expansion du réseau, soit 980 km d’oléoduc et 12 nouvelles stations de pompage, doit faire passer la capacité du réseau de 300 000 à 890 000 barils par jour.

Aperçu du projet d’expansion de trans mountain : https://www.transmountain.com/aper%C3%A7u-du-projet-dexpansion-de-trans-mountain

En fin 2013 : l’entreprise Kinder Morgan dépose une requête devant Office national de l’énergie du Canada pour la construction d’un deuxième pipeline à peu près parallèle à celui existant pour le transport de bitume dilué entre Edmonton, en Alberta, et Burnaby à l’est de Vancouver, en Colombie-Britannique.

Le projet est nommé Trans Mountain Pipeline Expansion Project5. Il vise à étendre la capacité actuelle du réseau par la création d’un oléoduc double de 980 kilomètres ; cette expansion accroîtrait la capacité du système de 300 000 à de 890 000 barils par jour. Le projet nécessite également la construction 12 nouvelles stations de pompage. L’entreprise Kinder Morgan prétend que cet agrandissement permettrait de satisfaire la demande croissante aux États-Unis et, en particulier, en Asie. Le projet représente un investissement de 6,8 milliards de dollars et permettrait d’achever la connexion entre le Comté de Strathcona en Alberta et la ville de Burnaby en Colombie-Britannique.

Kinder Morgan a reçu le soutien de plusieurs grandes entreprises pétrolières pour réaliser le projet (BP Canada Energy Trading Co., Ressources Naturelles Canada, Canadian Oil Sands Ltd., Cenovus Energy Inc., Devon Canada Corporation, Husky Energy Marketing Inc., Imperial Oil Ltd., Nexen Marketing Inc., Statoil Canada Ltd., Suncor Energy Marketing Inc., Produits Suncor Énergie, De Partenariat, Tesoro, Raffinage & Marketing Co. et Total E&P Canada Ltd

En 2016, le Gouvernement de la Colombie-Britannique s’est opposé à l’agrandissement du réseau Trans Mountain parce que Kinder Morgan n’a pas fourni suffisamment d’informations sur son programme de prévention des déversements

Le 29 novembre 2016, le gouvernement du Canada a annoncé l’approbation de l’oléoduc sous réserve de 157 conditions juridiquement contraignantes. Selon le gouvernement, le projet permettra de créer environ 15 000 nouveaux emplois

En 2017, La Colombie-Britannique a annoncé récemment son intention d’interdire temporairement l’augmentation des expéditions de bitume dilué passant sur son territoire, ce qui a suscité l’ire de l’Alberta. Cette dernière a déjà indiqué qu’elle n’achètera plus de vin britanno-colombien en guise de représailles, et un comité se penche sur d’autres moyens pour pénaliser l’économie de la Colombie-Britannique.

En 2018, la première ministre de l’Alberta a décrété un embargo sur le vin britanno-colombien, mardi. Dans un point de presse, Mme Notley a expliqué avoir ordonné à l’agence régulant l’alcool dans la province de cesser immédiatement l’importation de vin en provenance de la province de l’ouest.

«Pour moi, il est clair que nous sommes tous unis dans ce dossier. […] J’entends les Albertains dire, partout où je vais, que nous devons envoyer un message clair à la C.-B. pour faire valoir notre point de vue. Nous pouvons le faire en boycottant le vin [de la Colombie-Britannique]», a exprimé la première ministre néodémocrate sur son compte Twitter.

Article parut sur https://www.bastamag.net

TransMountain, un nouvel oléoduc géant pour les sables bitumineux canadiens

Keystone XL, Énergie Est, et maintenant TransMountain Expansion Project. Tous ces projets d’oléoducs géants au Canada, tous fortement contestés, ont un objectif commun : faciliter l’exportation du pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta vers les marchés américains, asiatiques et européens, et permettre ce faisant le triplement de la production dont rêvent les multinationales pétrolières. Or les sables bitumineux, en plus de provoquer une vaste désolation environnementale et sociale autour de leur zone de production (lire notre enquête Comment transformer un paradis boréal en un enfer boueux et toxique : grâce aux sables bitumineux), sont l’une des sources fossiles les plus émettrices de gaz à effet de serre, déversant des tonnes de carbone dans l’atmosphère.

Si les oléoducs Keystone XL et Énergie Est ont été bloqués provisoirement, les travaux ont commencé sur le TransMountain, un projet de l’entreprise Kinder Morgan qui doit relier l’Alberta au port de Vancouver. Et ce, en dépit de l’opposition résolue des Premières nations et de la ville de Vancouver. La construction d’une partie de l’oléoduc a été confiée, là encore, au groupe français Vinci.

Le rôle des fonds publics français : Le Fonds de réserve pour les retraites est lié financièrement à Kinder Morgan (environ 21 millions d’euros en actions et obligations) et Vinci (plus de 47 millions d’euros en actions).

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