Animal - Nous avons pénétré dans la ferme des mille vaches

Derrière le projet « 1.000 vaches » campe le procès de l’industrialisation de l’agriculture et la défense de la paysannerie traditionnelle note le quotidien du nord. Extrait.

Des montbéliardes (« têtes blanches ») et des Prim’Holstein composent le grand troupeau de la ferme des 1000 vaches, traites toutes les huit heures par un manège à 54 places avec robots de traites automatiques.

Les bêtes arrivent à la queue leu leu pour occuper une longette de traite. Une fois en place, l’un des onze employés de la ferme-usine nettoie les pis, un autre place le robot de traite. Le manège est une machine de guerre qui peut tourner sans arrêt, libérant les vaches comme elles sont arrivées, une par une.

Elles rejoignent leur place dans la ferme, dans des longettes où elles pourront se coucher et se mouvoir sans se blesser (les séparateurs – en vert – sont en plastique souple et non en métal)…. »

Ce que nous avons vu pose l’enjeu du lait le plus agro-industriel du pays. Une première.

Vidéo Baziz Chibane – La Voix du Nord

« La première vache est entrée toute seule sur le manège de traite, sans aucun stress. J’en ai pleuré, après tout ce travail et toutes ces histoires… ».

Michel Welter dirige aujourd’hui le projet agricole le plus contesté de France, celui des 1000 vaches, né dans l’esprit de Michel Ramery, capitaine d’industrie du bâtiment dans le Nord, dont le père était fermier à Erquinghem-Lys, près de Lille.

Un dirigeant qui a dû se battre contre une opposition de trois ans, résolue à faire obstacle à cette industrialisation du lait, encore inédite en France, le pays des verts pâturages et des petites étables de la ruralité profonde.

Et le débat fait rage. Le premier litre de lait est sorti de la « ferme-usine » dans la nuit du 15 septembre, encore avant le petit jour et sous haute surveillance policière.

Un lait qui faillit bouillir ! Michel Ramery était présent à la première traite. Ils étaient une poignée à voir avec lui les 133 vaches faire leur travail derrière la toute première, 133 vaches venues des élevages pilotés dans le secteur d’Abbeville par les neuf associés de la société civile Lait-pi-carde, dont deux fermes appartenant à Michel Ramery.

Le bilan, déjà ?

Trois animaux de perdus pendant le transport, beaucoup de stress et au final un acte fondateur d’un élevage laitier qui passe à l’ère industrielle contre les préconisations de la nouvelle politique agricole du ministre de l’agriculture, grand écouteur de l’opinion publique…

Reportage intégral sur La Voix du nord :

http://www.lavoixdunord.fr/economie/exclusif-nous-avons-penetre-dans-la-ferme-des-mille-ia0b0n2407656

LA VACHE !!

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