L’Autorité japonaise de régulation du nucléaire (NRA) a annoncé ( en 2013 ) des niveaux record de radioactivité à proximité de réservoirs contenant de l’eau contaminée dans la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daichi.

Les compteurs ont mesuré des radiations de 2.200 milliSieverts (mSv), 20% de plus que les précédentes mesures remontant à samedi. A ces niveaux, les radiations sont mortelles pour une personne qui y serait exposée quelques heures sans tenue de protection. Mais selon la NRA, les sources de cette radioactivité élevée sont très localisées et on peut facilement les contenir.

En 2015. Quand est-il vraiment ?

De ce point je serais vous je m’informerai davantage.

Toutes ses répercussions chimiques ne peuvent que se propager de pars et d’autres dans le monde.

Le nucléaire est une bombe à retardement conditionné pour notre profit. Cette approche à plusieurs attenants à bien comprendre ;

Tout d’abord pour qu’il y est une action de Nucléation ( Fusion entre deux atomes ) il faut absolument que L’homme joue avec la matière.

Ce qui peut nous couter très cher.

Le Cern comme d’autres organisations se servent de l’énergie libre à des fins de contrôles énergétiques/ électromagnétiques.

Prenez en compte se fait.

Les entreprises se prennent pour Dieu et jouent avec la matière sans même vous avertir des répercussions occasionnées.

1 – La friction

2 – Le Piégeage de la matière

3 – La Création d’une nouvelle matière

4 – La Libération de cette matière ( en énergie )

Fukushima tokyo photo en tete

Photo – Radioactivité en forte hausse dans un réservoir de fukushima © reuters – 2013

La centrale de Fukushima-Daichi a été partiellement détruite après le tremblement de terre et le tsunami de mars 2011, qui ont provoqué le plus grave accident nucléaire civil depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986.

Face à l’augmentation de la radioactivité et de nouvelles fuites d’eau contaminée, le gouvernement japonais a annoncé mardi qu’il allait consacrer 47 milliards de yens (environ 360 millions d’euros) au colmatage des fuites et au traitement des eaux irradiées.

Le ministre japonais de l’économie, Toshimitsu Motegi, sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi le 26 août.

Le ministre japonais de l’économie, Toshimitsu Motegi, sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi le 26 août. (video Demeure du Chaos) Deux députés japonais révèlent que l’opérateur de la centrale a délibérément repoussé le chantier du traitement des eaux contaminées. C’est une nouvelle information accablante et une négligence de taille pour Tepco.

Deux députés du Parti démocrate du Japon (PDJ) viennent de révéler que l’opérateur de la centrale de Fukushima avait, dès le printemps 2011, délibérément repoussé des travaux pour bâtir un vaste mur imperméable autour des réacteurs ravagés afin de circonscrire le problème des eaux contaminées.

Tepco redoutait avant tout que l’annonce d’un tel chantier très coûteux ne mine son image sur les marchés et le conduise à la faillite. Comme l’écrit le quotidien Asahi Shimbun qui a révélé l’affaire, la «décision prise à l’époque a apparemment entraîné un retard dans le traitement de la question de l’eau radioactive dont la crise aujourd’hui atteint des proportions» importantes. Sur le même sujet .

Le déroulement de l’accident de Fukushima Daiichi :

Tepco et les ministres japonais ne seront pas poursuivis ??!!

Les deux élus du PDJ – alors au pouvoir – étaient directement impliqués dans le traitement de la catastrophe. L’un d’eux est Banri Kaieda. Il était alors ministre de l’Economie, du commerce et l’industrie en charge des questions nucléaires. L’autre député, Sumio Mabuchi, occupait les fonctions de conseiller spécial de Naoto Kan, alors Premier ministre, chargé du suivi de la catastrophe. Il a reconnu avoir pris conscience très tôt des mesures à prendre pour faire face aux radiations de l’eau contaminée. Ce qu’a confirmé un expert américain à Reuters. Représentant de la Commission de régulation nucléaire américaine, Charles Casto était basé à Tokyo en 2011. Il a déclaré que les discussions sur la nécessité d’une barrière pour bloquer les eaux avaient démarré dès le moi d’avril 2011. «Il était évident pour nous qu’il y avait beaucoup d’eau souterraine qui pénétrait dans la centrale, et nous avons partagé cela avec le gouvernement japonais. A l’époque, ils ne croyaient pas qu’une quantité importante d’eau souterraine entrait dans les installations.» Les travaux n’ont toujours pas commencé A en croire l’Asahi Shimbun, Tepco aurait commencé à réaliser l’ampleur du problème en mai 2011. Mais quand il a commencé à envisager le montant des travaux, il est arrivé à la conclusion qu’il lui faudrait débourser 100 milliards de yen (un milliard de dollars).

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«Si nous avions inclus le coût de construction de 100 milliards de yen à notre passif, le marché nous considérerait comme une société en danger de faillite», aurait confié un responsable de Tepco au ministre Kaieda. Un memo de l’époque dont Tepco a confirmé l’authenticité, précisait :

«Il y a une forte possibilité que les marchés concluent que nous nous approchons un peu plus de l’insolvabilité ou que nous nous dirigeons dans cette direction.» L’opérateur de la centrale a donc demandé au ministre de l’époque de rester vague sur la construction de cette barrière imperméable et sur son coût en juin 2011.

«Kaieda a finalement conclu que si Tepco faisait faillite, cela risquait de retarder le versement des indemnités aux personnes évacuées, souligne l’Asahi Shimbun. Il était également préoccupé par le paiement des salaires des travailleurs de la centrale nucléaire.» Le ministre a convenu que la «construction du mur serait un objectif à moyen et à long terme, qui ne serait sérieusement envisagée qu’à partir de l’année suivante».

Kaieda, tout comme Sumio Mabuchi, semble s’être rangé à la décision de Tepco à la suite d’une promesse verbale faite par Sakae Muto, vice-président exécutif de Tepco, de commencer sans délai les travaux du mur. Deux ans plus tard, les travaux n’ont pas commencé et le problème de l’eau contaminée ne cesse d’empirer. Arnaud VAULERIN Correspondant à Kyoto.

L’accident nucléaire de Fukushima également désigné comme la catastrophe de Fukushima, a eu lieu le 11 mars 2011 au Japon mais les suites ne sont toujours pas stabilisées en août 2013, plus de 2 ans après l’accident. Cet accident a impliqué les réacteurs 1, 2 et 3 et la piscine de désactivation du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi :

Le séisme du 11 mars 2011 a entraîné un arrêt automatique des réacteurs en service, la perte accidentelle de l’alimentation électrique et le déclenchement des groupes électrogènes. L’observation d’émissions de xénon, avant même la première dépressurisation volontaire du 1er réacteur, indique des dommages structurels probables dans la partie nucléaire des installations immédiatement après le séisme.

À la suite du tsunami provoqué par le séisme, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne. Des débris ont pu obstruer des prises d’eau. Ces défaillances, couplées à plusieurs erreurs humaines aussi bien de fond que pratiques, ont causé l’arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés. Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit des fusions partielles des cœurs de trois réacteurs nucléaires puis d’importants rejets radioactifs.

Il s’agit d’un accident nucléaire majeur classé au niveau 7 (le plus élevé) de l’échelle internationale des événements nucléaires, ce qui le place au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl (1986), compte tenu du volume important des rejets. L’accident nucléaire de Fukushima est ce qu’on appelle au Japon un Genpatsu-shinsai (原発震災?), un accident combinant les effets d’un accident nucléaire et d’un tremblement de terre.

Image satellite de l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi

Séisme de magnitude 9 et tsunami Description de l’accident :

Article détaillé :

Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku.

Le vendredi 11 mars 2011 à h 46 min 23 s UTC, soit 14 h 46 min 23 s heure locale, a lieu le plus important séisme mesuré au Japon. Son épicentre se situe à 130 km à l’est de Sendai, chef-lieu de la préfecture de Miyagi, dans la région du Tōhoku, ville située à environ 300 km au nord-est de Tokyo. Cinquante et une minutes plus tard, un tsunami provoqué par le tremblement de terre aborde la côte orientale. La vague atteint une hauteur estimée à plus de 30 m par endroits, parcourant jusqu’à 10 km à l’intérieur des terres, ravageant près de 600 km de côtes et détruisant partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires. Mise hors service depuis l’accident, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est annoncée devoir être démantelée sur une durée évaluée à quarante ans. À la suite du tremblement de terre et du tsunami, la centrale nucléaire de Fukushima Daini (incident de niveau 3) et la centrale nucléaire d’Onagawa ont également été endommagées.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les conséquences sanitaires anticipées des doses d’irradiations reçues par les populations au Japon et en dehors sont minimes , et se concentrent sur la population la plus directement exposée, qui devra faire l’objet d’un suivi sanitaire à long terme.

Carte des centrales nucléaires japonaises avec localisation de l’épicentre du séisme du 11 mars à 5 h 46 ayant généré le tsunami et mise en exergue des centrales touchées

Ces centrales sont équipées de réacteurs nucléaires de types « réacteurs à eau bouillante » (REB). Le fluide qui traverse le cœur est de l’eau déminéralisée qui, portée à ébullition au contact des barres de combustible, se transforme en vapeur et actionne des turbo-alternateurs pour produire de l’électricité. La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est exploitée par l’opérateur Tepco et est située à 145 km de l’épicentre. Elle comporte six réacteurs : le réacteur 1 a une puissance électrique brute de 460 MWe, les réacteurs 2 à 5 une puissance de 784 MWe et le réacteur 6 une puissance de 1 100 MWe. Trois des six réacteurs étaient en service lors du séisme (les réacteurs 1, 2 et 3) et fonctionnaient à pleine puissance. Les réacteurs 4, 5 et 6 étaient à l’arrêt pour maintenance.

La centrale nucléaire de Fukushima Daini est située à 145 km de l’épicentre. Elle est également exploitée par l’opérateur Tepco et comporte quatre réacteurs d’une puissance électrique brute de 1 100 MWe. La centrale nucléaire d’Onagawa, la plus proche de l’épicentre, en est éloignée de 80 km. Elle est exploitée par l’opérateur JapCo et comporte trois réacteurs (un de 498 MWe et deux de 796  MWe). La centrale nucléaire de Tōkai est située à 255 km de l’épicentre. Exploitée par l’opérateur Tōhoku, elle comporte un réacteur de 1 100 MWe.

Schéma de principe du refroidissement d’un réacteur à eau bouillante11

Accident nucléaire de Fukushima Daiichi : Article détaillé : Chronologie de l’accident nucléaire de Fukushima. Scénario d’accident en synthèse

_Schéma de l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi

Le scénario d’accident communément admis par la communauté scientifique est celui dans un premier temps d’une perte des alimentations électriques externes au site des réacteurs à la suite du séisme, suivie dans un second temps d’une perte de la source froide et des alimentations électriques internes de secours à la suite du tsunami. Certains experts font toutefois valoir qu’il est difficile d’imputer une cause précise à chaque défaillance et avancent l’hypothèse que la perte des diesels de secours pourrait être imputable au séisme, et non au tsunami. Indépendamment du scénario qui en a été la cause, le fait est que le tsunami a conduit le dispositif de refroidissement des cœurs à être défaillant. Sans possibilité de refroidissement, les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 et les assemblages de combustible usé entreposés dans les piscines de ces réacteurs ainsi que dans celle du réacteur 4 ont vu leur température augmenter jusqu’à dépasser des valeurs critiques au-delà desquelles la gaine enveloppant les pastilles de combustible se désagrège, puis le combustible lui-même fond.

Effets du séisme :

La détection des premières secousses provoque l’arrêt des réacteurs 1, 2 et 3 (soit 30 secondes avant les secousses principales qui ont duré près d’une minute) par insertion automatique des grappes de commande dans les cœurs, freinant la réaction de fission par absorption des neutrons. Le tremblement de terre entraîne en outre la destruction des six lignes d’alimentations électriques externes des réacteurs et le démarrage des douze groupes électrogènes de secours à moteur diesel pour faire fonctionner des pompes de refroidissement. Selon l’exploitant TEPCO, les accélérations maximales du sol (PGA) enregistrées au niveau des fondations des réacteurs des centrales de Fukushima Daiichi et Daini ont été comprises entre 0,2 et 0,5 g et sont globalement inférieures aux hypothèses de dimensionnement de la structure, sauf pour le réacteur no 3 de Fukushima Daiichi pour lequel un dépassement de 15 % a pu être constaté sur les composantes horizontales.

L’IRSN, qui relaie ces informations dans une note du 22  avril  2011 précise que ces informations ne permettent toutefois pas d’évaluer les conséquences du séisme sur les installations, car il conviendrait de comparer le spectre de réponse au spectre de dimensionnement sur l’ensemble des gammes de fréquence et pas uniquement sur les hautes fréquences que constitue le PGA. Selon une étude, menée conjointement par plusieurs instituts de recherche en Norvège (NILU – Norwegian Institute for Air Research), Autriche (Institute of Meteorology, University of Natural Resources et Life Sciences and Central Institute for Meteorology and Geodynamics), Espagne (Institute of Energy Technologies – INTE, Technical University of Catalonia – UPC et Department of Physics and Nucelar Engineering – FEN, Technical University of Catalonia – UPC) et États-Unis (Universities Space Research Association, Goddard Earth Sciences and Technology and Research, Columbia), la détection de xénon 133 vers 15 h (ou 6h UTC) donc avant la première dépressurisation volontaire des réacteurs, prouverait une dégradation et une perte de confinement de la partie nucléaire de l’installation ayant conduit à un rejet de radionucléides immédiatement après le séisme. L’Agence japonaise de sûreté nucléaire a d’abord évacué cette hypothèse, néanmoins reprise par la commission d’enquête indépendante gouvernementale qui l’appuie, et recommande la réalisation d’une enquête complémentaire sur ce problème particulier auquel elle consacre le second point de sa conclusion. Au total, les estimations de cette étude indiquent que lors de l’accident, la centrale aurait rejeté entre 12.2 et 18.3 EBq (exabecquerel) de Xénon 133, ce qui constitue la plus grande émission civile de gaz rare de l’histoire, dépassant de plus de 2 fois le dégagement en gaz nobles de Tchernobyl.

La piscine no 4 semble avoir été la principale origine de cette « émission record » de Xénon 133, suite à la dégradation des éléments combustibles due au déficit en eau de refroidissement conséquence du tsunami. Les dépressurisations entreprises volontairement par l’exploitant pour limiter la pression dans l’installation conduisent aux premiers rejets de produits radioactifs dans l’environnement. Des incendies suivis d’explosions vont contribuer à ruiner définitivement les installations et relâcher des quantités massives d’effluents radioactifs gazeux qui seront suivies par d’importantes masses d’effluents radioactifs liquides à la suite des lâchers d’eau entrepris par l’exploitant pour tenter de refroidir l’installation.

Effets du tsunami :

Cinquante et une minutes après la première secousse, la première vague du tsunami, d’une hauteur de 15 mètres, atteint la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Elle est suivie de plusieurs autres vagues de moindre importance. L’installation ayant été bâtie pour résister à un séisme de magnitude 8 et à un tsunami de 5,7 mètres de haut, elle est entièrement inondée. Le tsunami a eu pour conséquences une dégradation des prises d’eau en mer conduisant à la perte de la source froide, puis à la perte des diesels de secours des réacteurs 1 à 4. Les réacteurs 5 et 6, construits postérieurement aux quatre premiers réacteurs, sur une plate-forme située à une dizaine de mètres plus haut, n’ont quant à eux pas été atteintsB 1.

À la suite de la perte des diesels, un système d’ultime secours permettant de faire circuler l’eau contenue dans les tores situés en partie inférieure des bâtiments, au pied des cuves des réacteurs, s’est mis en marche puis s’est arrêté par défaillance des batteries électriques. Il n’y avait dès lors plus de moyens de refroidissement disponibles.

Fusion des cœurs :

Comme suite à la perte du système de refroidissement par injection d’eau, le niveau d’eau dans la cuve du réacteur diminue, ce qui peut conduire à la fusion du cœur du réacteur si le refroidissement n’est pas rétabli (i.e. si le combustible n’est pas sous eau):

  • À partir d’une température de 700 °C à 900 °C, les gaines des éléments combustible se déforment et commencent à se rompre, ce qui entraine la dégradation du combustible et le début du relâchement des produits de fission dans le circuit primaire.
  • À partir d’une température de 1 200 °C le zirconium des gaines réagit avec la vapeur d’eau suchauffée, ce qui a pour effet de faire augmenter encore la température et de provoquer un dégagement d’hydrogène par réaction chimique.
  • Entre 900 et 1 800 °C certains constituants métalliques du cœur fondent ou se vaporisent, la fusion de l’oxyde d’uranium (le combustible nucléaire) intervenant vers 2 700 °C.
  • Vers 2 500/3 000 °C, il se forme un mélange extrêmement chaud, le corium, qui s’accumule dans la cuve et peut éventuellement la percer par corrosion ou fusion. Le corium contient tous les produits en fusion : zircaloy, zirconium, oxyde d’uranium, acier.

Lorsque la cuve est percée, s’échappe rapidement dans l’enceinte de confinement, « tout ce qui est volatil » puis « tout ce qui peut être lessivé par l’eau ou la vapeur d’eau ». Terme Source Le Terme Source est constitué de la part des produits de fission présents juste avant l’accident au sein des crayons combustible du cœur de ce réacteur (= »inventaire » du cœur du réacteur) qui ont été relâchés lors de l’accident. Une bonne connaissance du terme source, permet de mieux gérer les conséquences de l’accident. Ce terme source est estimé en fonction de l’historique de fonctionnement du réacteur et des rejets radioactifs mesurés. dans le cas de Fukushima, l’injection d’eau de mer par l’exploitant a permis le refroidissement des réacteurs mais a contribué à rendre difficile l’estimation du terme source. Les cœurs des réacteurs 1 à 3 ont très probablement fondu plus tôt qu’initialement annoncé, et le corium aurait percé les cuves des réacteurs pour au moins en partie s’épandre sur le socle en béton (de huit mètres d’épaisseur) du bâtiment. Il a vraisemblablement coulé ensuite dans l’anneau torique jusqu’au niveau le plus bas, et partiellement immergé.

Selon les inspecteurs de l’AIEA, les calculs indiquent que les réacteurs se seraient dégradés plus vite que ce que TEPCO avait annoncé, peu après le « dénoyage » des combustibles des réacteurs 1 et 2. Le cœur du réacteur no 1 aurait fondu trois heures après le séisme, et percé la cuve deux heures après, le cœur no 2 aurait commencé à fondre 77 heures après le séisme en perçant la cuve trois heures après et le cœur no 3 aurait fondu 40 heures après le séisme et percé sa cuve 79 heures après.

Explosions des bâtiments des réacteurs du 12 au 15 mars 2011 :

  Événements qui ont affecté les réacteurs de la centrale Fukushima I entre le 12 et le 15 mars 2011

Lorsque la pression augmente à l’intérieur de la cuve d’un réacteur à eau bouillante, un système de décompression automatique permet d’évacuer la vapeur de la cuve dans les tores situés à l’extérieur des enceintes de confinement. En fonctionnement normal, le refroidissement de ces tores permet la condensation de la vapeur et donc la baisse de pression. Mais en l’absence de moyen de refroidissement, l’eau a été portée à ébullition et la pression a continué à monter jusqu’à dépasser leur pression de dimensionnement (0,4 à 0,5 ). Entre le 11 et le 15 mars, l’exploitant a alors procédé à des décompressions volontaires des tores en ouvrant des évents prévus à cet effet. Mais un mauvais fonctionnement de ces évents ou une détérioration des tores a conduit à une accumulation d’hydrogène dans les bâtiments réacteurs. Le samedi 12 mars à 15 h 36, une forte explosion avec projection de débris et émission d’un panache blanc de fumée ou de vapeur d’hydrogène se produit dans le bâtiment du réacteur no 1 de Fukushima Daiichi. Le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, confirme que la partie haute du bâtiment (murs et toiture) s’est effondrée à la suite d’une explosion d’hydrogène induite par la surchauffe du réacteur à la suite de la baisse du niveau d’eau de refroidissement. Selon Edano, l’enveloppe de confinement du réacteur est toujours intacte et il n’y a pas eu de gros rejets de matières radioactives. L’opérateur indique lui aussi qu’il n’y a pas de dommage à la cuve du réacteur 1.

Le lundi 14 mars à 11 h 01,

une seconde explosion se produit, cette fois au niveau du réacteur no 3 de Fukushima Daiichi, soufflant le toit du bâtiment. Onze personnes sont blessées. D’après l’opérateur, ni le réacteur ni la salle de commandes n’ont été endommagés. Par contre, plusieurs véhicules de secours sont atteints. L’Agence japonaise de sûreté nucléaire explique que ces explosions sont provoquées par de l’hydrogène rejeté volontairement pour faire baisser la pression malgré la charge du nuage engendré en radionucléides. Le mardi 15 mars à 6 h 10, une troisième explosion, cette fois-ci au réacteur 2 sur Fukushima I, a lieu et serait due une nouvelle fois à de l’hydrogène évacué. La possibilité d’une fusion du cœur où les tubes de combustion seraient détruits, est avancée. À 6 h 14, TEPCO annonce qu’une partie du bâtiment du réacteur no 4 est endommagé. À partir de ce stade des rejets massifs vont se produire dans l’atmosphère et l’environnement et l’ensemble des acteurs vont devoir gérer la phase post-accidentelle : l’exploitant va tenter de refroidir les installations puis de réduire les émissions tout en n’exposant pas trop les travailleurs. Les autorités vont prendre des mesures pour tenter de protéger la population.

Les piscines de désactivation :

Parallèlement les piscines de désactivation des réacteurs 1 à 4 dans lesquelles le combustible usé est entreposé ne sont plus refroidies, faute d’alimentation électrique. Ce combustible usé continuant à émettre de la chaleur, il a réchauffé l’eau, dont le niveau a diminué, par évaporation. En cas de dénoyage des combustibles, l’élévation de température s’accélère pouvant conduire à l’éclatement des gaines puis à la fonte du combustible. Le 14 mars, Tepco signale ainsi une augmentation de la température de l’eau de la piscine du réacteur 4 (la plus chargée et contenant plus de 1 300 assemblages de combustible). Un incendie survient le 15 mars, dégageant de nouveaux produits radioactifs. Des inspections qui seront faites ultérieurement par robot, il semblerait que les assemblages n’aient en fait pas été dénoyés.

Classement de l’accident Article détaillé :

Évaluation du niveau des accidents nucléaires de Fukushima de mars 2011. Le 12 mars 2011, l’agence japonaise de sûreté nucléaire classe l’accident au niveau 4 sur l’échelle de gravité, qui va de 0 à 7. Le 18 mars, une réévaluation du classement est transmise à l’AIEA, l’accident survenu au réacteur 1 est ensuite reclassé au niveau 5. Le 12 avril 2011, les accidents des réacteurs 1, 2 et 3 sont globalisés et considérés comme un seul événement, finalement reclassé au niveau 7, le niveau le plus élevé de l’échelle INES. Cette réévaluation tient compte de l’estimation de l’activité totale rejetée à cette date.

Gestion des risques naturels et post-accidentelle par l’exploitant :

Le 12 octobre 2012, la compagnie d’électricité japonaise Tepco, qui opère la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a admis pour la première fois qu’elle avait minimisé le risque de tsunami par peur d’une fermeture pour améliorer la sécurité.

Gestion post-accidentelle par l’exploitant :

L’exploitant intervient en cas de crise nucléaire dans un cadre législatif et règlementaire précis. La loi spéciale no 156 du 17 décembre 1999 pour la préparation à une urgence nucléaire (Spécial Law of Nuclear Emergency Preparedness) et l’acte no 156 du 17 décembre 1999 (Act on Spécial Measures Concerning Nuclear Emergency Preparedness) en sont les deux socles principaux, qui a lui-même remplacé l’acte No. 223 de 1961 (Basic Act on Disaster Control Measures). L’exploitant doit ainsi avoir préparé un plan d’urgence, en vertu de l’article 7 de l’acte. Il rend compte à l’autorité de sûreté nucléaire du Japon (NISA) de tout incident affectant la centrale. Il demande également l’approbation aux autorités pour toutes les actions non prévues dans le plan. Mais les conditions exceptionnellement difficiles de recueil de données, de communication et d’intervention conduiront dans la phase accidentelle à une probablement mauvaise appréciation de la situation et à la prise de mesures pas toujours les plus appropriées, comme celle d’injection d’eau de mer dans les circuits, et mises en œuvre dans des délais souvent relativement longs. Ceci rendra également difficile l’évaluation de la situation et la prévision des événements dans la phase post-accidentelle.

Évacuation du site :

Des témoignages donnent à penser que, dans les premiers moment de la catastrophe, l’opérateur de la centrale aurait envisagé l’évacuation de tous les travailleurs du site. Information que le président de TEPCO, M. Masataka Shimizu, dénonce, arguant d’une incompréhension.

Les cinquante de Fukushima :

Après le séisme et le tsunami, les conditions d’intervention des travailleurs sont extrêmement difficiles. Il n’existe sur l’ensemble du site, aucun moyen de communication entre le centre de commandement (OECC) et le personnel de terrain. Seul un téléphone filaire est disponible entre l’OECC et chaque salle de contrôle. Le travail de nuit est effectué dans l’obscurité. Beaucoup d’obstacles bloquent les routes de liaison tels que les débris du tsunami et de gravats, produits par les explosions qui ont eu lieu dans les unités 1, 3 et 4. Tous les travaux sont menés avec des respirateurs et des vêtements protecteurs et surtout dans des champs de rayonnement intenses. Le 15 mars 2011, il est décidé d’évacuer les 750 travailleurs de l’unité 4, à la suite de l’incendie du bâtiment. Seuls restent 50 travailleurs, appelés dans certains médias japonais ou anglophones les « cinquante de Fukushima ». Ils sont rejoints par du personnel supplémentaire dans les jours suivants, mais « Fukushima 50 » est demeuré le terme utilisé par les médias anglo-saxons pour les désigner. Le nombre de travailleurs impliqués est monté à 580 le matin du 18 mars alors que le personnel de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa et des travailleurs installaient la nouvelle ligne électrique pour l’alimenter. Plus de 1 000 travailleurs, pompiers et soldats œuvraient sur le site le 23 mars. Le 14 mai 2011, un travailleur de 60 ans meurt d’une crise cardiaque sur le chantier de la centrale, en ayant débuté sa mission la veille. Le 24 février 2012, les services d’inspection du travail de Yokohama attribuent officiellement sa mort à une charge de travail excessive physiquement et mentalement.

Rétablissement des alimentations électriques (12-26 mars)

Le rétablissement des alimentations électriques est dès le début de l’accident la priorité absolue pour l’exploitant, d’abord pour pouvoir alimenter les pompes de refroidissement des réacteurs, mais aussi pour pouvoir mieux piloter les actions. En effet dès la perte de l’alimentation électrique, la salle de commandes n’était plus opérationnelle, mais il n’y a plus eu non plus de moyens de communication sur l’ensemble du site entre le centre de commandement local et les travailleurs. Un seul téléphone filaire fonctionnait entre ce centre et chaque salle de contrôle. Les premières nuits, les opérations se sont effectuées dans l’obscurité, dans des conditions précaires. Du 19 au 26 mars, les réacteurs sont réalimentés chacun leur tour à l’exception du réacteur 3, le plus endommagé, qui ne sera jamais réalimenté. Le réacteur no 2, le moins accidenté des trois réacteurs en service lors du séisme, est ainsi réalimenté le vendredi 18 mars 2011, soit une semaine après le début des événements. L’éclairage de la salle de contrôle de ce réacteur ne sera toutefois effectif que le 26 à 16h46. Celle du réacteur 6 intervient le 19 mars 2011, puis l’alimentation électrique complète du réacteur 5 est rétablie le 21 mars à 11 h 36. Le 22 mars, de nouveaux câbles électriques sont posés pour alimenter le réacteur 4 (à 10 h 35) puis la salle de contrôle. Enfin l’alimentation électrique du réacteur 1 est partiellement rétablie le 24 mars.

Refroidissement des installations (12-30 mars)

Des militaires de l’armée de l’air américaine ainsi que des membres de la sécurité civile japonaise chargent sur un camion une pompe à haut débit fournie par les États-Unis.

Entre le 12 et le 30 mars, l’exploitant déverse de l’eau de mer pour refroidir le cœur des réacteurs 1, 2 et 3 et le combustible entreposé dans les piscines 1, 2, 3 et 4. Ces déversements se font en circuit ouvert, occasionnant ainsi une contamination du milieu environnant. Dès le 12 mars, autour de 20 h 00, TEPCO commence à refroidir le réacteur avec de l’eau de mer, avant d’y ajouter de l’acide borique pour empêcher un accident de criticité (le bore est un absorbeur de neutrons). Puis un hélicoptère est mobilisé pour déverser de l’eau sur les installations. Le mercredi 16 mars 2011, celui-ci ne peut accomplir sa mission en raison du débit de dose trop important. Entre le 14 et le 16 mars, des informations contradictoires sont données sur la présence ou non de combustible dans la piscine no 4 et son éventuel dénoyage par le président de l’Autorité de sûreté nucléaire américaine (U.S.NRC)57 et par TEPCO et les autorités japonaises. Il s’avère que les piscines des réacteurs no 3 et 4 ont de fait été dénoyées, pour des raisons encore inexpliquées. Selon l’IRSN, le niveau d’eau doit être rétabli dans les 48 heures, pour refroidir les combustibles usés : à défaut, ceux-ci risquent de fondre et de répandre leur radioactivité dans l’atmosphère. Une hausse de la température est effectivement constatée le 17 mars. Les arrosages par hélicoptères complétés par des camions-citernespermettent de contenir la situation. Après le 21 mars, le retour progressif de l’électricité permet une alimentation en eau plus normale et le refroidissement des installations. Les piscines d’entreposage des six réacteurs sont ainsi refroidies, soit par des systèmes existants, soit par apport d’eau externe par déversement pour compenser l’évaporation, notamment pour la piscine du réacteur no 4.

Gestion des eaux contaminées :

réacteur no 1 – écoulement vers l’océan d’eau très radioactive venant du bâtiment du réacteur via des tranchées et tunnels

Toute l’eau déversée se charge en atomes radioactifs au contact des installations et s’accumule dans les parties basses des bâtiments et les galeries souterraines. L’exploitant tente de la contenir sur le site, mais entre le 1er et le 6 avril 520 m3 d’eau contaminée de l’unité 2 avec une activité de 4,7 PBq s’écoulent dans l’océan via des tranchées jusqu’au scellement de celles-ci. De même, pour libérer des espaces afin de construire de nouveaux réservoirs, TEPCO est autorisé à déverser dans l’océan du 4 au 10 avril environ 10 400 mètres cubes d’eau légèrement contaminée. L’exploitant estime fin juin à plus de 100 000 tonnes la quantité d’eau contaminée stockée, qui augmente de 500 tonnes par jour. Sur demande du gouvernement, TEPCO doit alors tout faire pour éviter de nouveaux rejets dans l’océan et doit donc décontaminer l’eau sur place. Une première usine de traitement, codéveloppée par Areva et Veolia65, est installée près du réacteur no 4 puis une deuxième en juin pour traiter les 15 000 mètres cubes d’eau contaminée en provenance de l’unité 2 et les 45 000 mètres cubes d’eau moins contaminée en provenance des salles des machines des réacteurs 1 et 3. Le système divise par un facteur 10 000 le niveau de radioactivité de l’eau et peut traiter jusqu’à 50 tonnes d’eau contaminée par heure.

L’eau est décontaminée largement au-delà du niveau qui permettrait réglementairement son rejet, mais TEPCO n’a pas pour autant obtenu l’autorisation de rejeter l’eau traitée dans l’océan. Un nouvel espace de stockage permettant d’accueillir 744 conteneurs d’eau contaminée, de 210 mètres de long ceinturé de murs en béton de 2 mètres de hauteur, est terminé fin décembre 2011. En septembre 2013, ce sont 1 000 cuves pouvant chacune stocker 1 000 tonnes qui ont été construites. Ces réservoirs de 11 mètres de haut sur 12 mètres de large sont constitués de plaques d’acier assemblées et scellées sur place, avec des joints de caoutchouc expansé. Leur construction rapide afin de devoir stocker les 400 tonnes d’eau contaminée produite par jour est évoquée comme l’origine possible des fuites constatées en août 2013. Le 19 juin 2013, TEPCO indique que des taux de plus en plus élevés de strontium 90, ont été détectés dans les eaux souterraines de la centrale. Entre le 5 et le 9 juillet 2013, TEPCO indique avoir constaté une nouvelle augmentation du niveau de césium radioactif dans un puits de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer. Le 5 juillet, au même endroit un niveau très important d’autres éléments radioactifs avait été mesuré, en l’occurrence une quantité de strontium 90 et autres éléments produisant des rayons bêta, de 900 000 becquerels/litre. Le gouvernement japonais a estimé le 7 août 2013 que 300 tonnes d’eau contaminée se déversent quotidiennement dans l’océan Pacifique. Une fuite de 300 tonnes d’effluent sur un réservoir endommagé est découverte le lundi 19 août après l’apparition sur le site de flaques d’eau radioactive (de l’ordre de 100 mSv/h). L’incident est classé au niveau 1 puis au niveau 3 de l’échelle INES par les autorités de régulation nucléaires japonaise.

Conséquences sanitaires et sociales de l’accident nucléaire de Fukushima. Conséquences locales : dosimétriques, sanitaires et psycho-sociales :

Radioactivité à l’intérieur du site :

En échelle logarithmique, les niveaux de rayonnement mesurés en plusieurs points au voisinage du site nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011, mis en relation avec les principaux événements.

Le lendemain du séisme, la radioactivité relevée par Tepco reste normale à 0 h 00, mais elle augmente dès 4 h 40. À 15 h 29, à la suite de plusieurs relâchements de vapeur sur le réacteur no 1, la radioactivité atteint un pic à 1 015 μSv/h à la limite nord-ouest du site. Les deux jours suivants, la radioactivité aux points de contrôle reste généralement de l’ordre de quelques dizaines de microsieverts par heure, avec de brusques sursauts occasionnels. La situation s’aggrave brusquement le 15 mars, après deux explosions successives, d’abord à 6 h au bâtiment no 4 puis à 6 h 14 dans l’enceinte du bâtiment no 2. À l’entrée principale, le débit de dose grimpe de 73 μSv/h à 6 h à 965 μSv/h à 7 h, et atteint un pic de 11 900 μSv/h à 9 h. À l’intérieur du site, les débits de dose à 10 h 22 atteignent 30 mSv/h entre les réacteurs 2 et 3, 100 mSv/h au voisinage du réacteur 4 et 400 mSv/h au voisinage du réacteur 3. Tout le personnel est évacué, seuls restant sur place un petit nombre d’employés, qui seront surnommés les cinquante de Fukushima.

Effets sur les travailleurs :

Au Japon, la limite de dose pour un travailleur du nucléaire dans des situations d’urgence est normalement de 100 millisieverts. Le 15 mars, pour permettre aux « liquidateurs » de la centrale de continuer à intervenir sur le site, cette limite est relevée à titre exceptionnel à 250 millisieverts par le gouvernement japonais. Le 21 mars, la Commission Internationale de Protection Radiologique rappellera ses recommandations pour les situations d’urgence nucléaire : les niveaux de référence peuvent être relevés jusqu’à 500 ou 1 000 millisieverts; pas de limite d’exposition pour des volontaires informés lorsqu’il s’agit de sauver des vies124. Selon un rapport de l’AIEA du 19 mars 2011, les niveaux de radiation mesurés par voie aérienne ont atteint au droit du site des valeurs de 400 mSv/h, mais ils se sont stabilisés après le 16 mars à des niveaux significativement plus élevés que les niveaux normaux, mais permettant toutefois l’intervention des travailleurs. Le 24 mars, trois employés sous-traitants travaillant dans la salle des turbines du réacteur 3 ignorent les alarmes de leurs dosimètres électroniques et sont exposés à une dose de170 mSv. La contamination de liquide radioactif sur la peau des deux jambes a été confirmée sur deux d’entre eux. Ils sont suivis à l’Institut national des sciences radiologiques de Chiba, dont ils sortiront le 28 mars. Au 23 mai, 30 personnes avaient été exposés à une dose supérieure à 100 mSv. Radioactivité à l’extérieur du site :

Carte des mesures aéroportées de débits de doses réalisées par le DoE/NNSA du 30 mars au 3 avril 2011 et reproduites par l’IRSN

Les deux principaux radionucléides volatils rejetés, parmi les produits de fission relâchés dans l’atmosphère, sont l’iode 131 et le césium 137. L’iode 131, qui a une demi-vie de 8 jours, a été libérée à la fois dans l’air et dans l’eau. Elle se désintègre ensuite en xénon-131 qui est stable. Au bout d’un mois, l’activité de l’iode libérée diminue au seizième de son activité initiale. Le césium 137 a une demi-vie plus longue (30 ans) et peut contaminer les terres et la chaine alimentaire durant un certain temps. Dès la première explosion d’hydrogène dans le réacteur 1, la présence de xénon, de césium et d’iode est détectée près de l’usine, indiquant un début de fusion du combustible. Les rejets se poursuivent pendant les deux semaines suivantes, notamment après l’explosion du bâtiment du réacteur 3, le 14 mars, puis de l’explosion d’hydrogène dans l’unité 4 impliquant la piscine d’entreposage du combustible irradié le 15 mars. Selon les premières estimations de l’Agence japonaise de sûreté nucléaire, l’accident a dispersé l’équivalent d’environ 10 % de l’accident de Tchernobyl : entre 1,3 et 1,5×1017 becquerels d’iode 131 (contre 1.8×1018 pour Tchernobyl), et entre 6,1 et 12×1015 becquerels de césium 137 (contre 8,5×1016 pour Tchernobyl). Selon le suivi par TEPCO de la radioactivité de l’air et des poussières en suspension, on observe une tendance à la diminution régulière de la radioactivité de ces aérosols du 6 au 28 avril 2011. Mais des traces d’iode 131 sont toujours détectées dans plusieurs préfectures japonaises en novembre et décembre 2011. La présence de cet isotope radioactif issue de la fission de l’uranium pourrait indiquer des épisodes de criticité dans les coriums de la centrale, car l’iode 131 se désintègre très rapidement (demi-vie d’un peu plus de 8 jours). Un premier indice d’exposition des ménages aux radiocésium via l’alimentation ou l’importation de certains produits à partir de zones contaminées a été apporté par l’analyse de la radioactivité des cendres résultant de l’incinération des ordures ménagères.

Effets sur les populations des faibles niveaux d’irradiation :

Les personnes peuvent être exposées de deux manières à la radioactivité ; premièrement par exposition interne (suite à ingestion ou inhalation de particules radioactives, dont lors du passage du panache radioactif), et deuxièmement par exposition externe au rayonnement dégagé par les radioparticules déposées (sur les vêtements, terres, sols, murs, toitures, etc) lors du passage du nuage (en grande partie emporté au-dessus du Pacifique) ou suite à des réenvols de poussières. La préfecture de Fukushima a décidé en 2011 de suivre l’irradiation externe de la population (au moyen d’un anthroporadiamètre). Selon les premiers résultats publiés en décembre 2011 et ayant porté sur 1 727 habitants de Namie, d’Iitate et d’un district de Kawamata, potentiellement exposés au radiocésium dans les quatre mois ayant suivi l’accident, dans une zone de dix à cinquante kilomètres de la centrale ;

1 675 personnes (97 % des habitants) ont été exposés à une dose inférieure à cinq millisieverts ; Parmi eux, 1 084 (63 % des habitants) ont été exposés à moins d’un millisievert —   la limite gouvernementale pour une année. Neuf personnes, dont cinq travaillant à la centrale, ont été exposées à plus de dix millisieverts (37 millisieverts maximum). Shunichi Yamashita, vice-président de l’université de médecine de Fukushima estime que la plupart d’entre eux ont donc été exposés à un taux de radiation ayant extrêmement peu d’impacts sur leur santé, et ne nécessitant pas une évacuation.

Il ajoute que faute de certitudes concernant les effets de l’iode, il faudra surveiller à long terme la santé de ces habitants, y compris par des examens de la thyroïde. La préfecture a aussi publié ses estimations de doses externes aux habitants, sur la base de la météorologie et des dates d’évacuation, pour 12 localités proches de la centrale : Ces estimations varient selon le lieu de 0,84 à 19 millisieverts, maximum atteint à Iitate. Le Japan Times en conclut que l’évacuation de ce village, longtemps après le début de la crise, a été trop tardive. Les tests faits de septembre à novembre 2011 sur les écoliers (mesures / corps entier) n’avaient pas mis en évidence de contamination en césium 137 supérieure à la limite de détection des appareils. Les mêmes test faits de novembre 2011 à février 2012 ont mis en évidence des contaminations chez 54 enfants (jusqu’à 1.300 becquerels), mais n’en constataient plus chez environ 10.000 enfants de 15 ans et plus examinés de mai 2012 à 2013, ce qui montre selon les chercheurs que le contrôle de l’alimentation joue bien son rôle. Concernant l’exposition externe, les populations des environs de la centrale n’ont donc subi que de faibles doses d’irradiation ; moins de quelques dizaines de mSv, ne présentant pas de risque majeur pour la santé, donnée rarement cité par les médias. En septembre 2012, l’étude sur 80 000 enfants exposés n’a pas montrée de dégradation de l’état des thyroïdes. En juin 2013, la Préfecture de Fukushima annonce avoir détecté 12 cancers de la thyroïde et 16 cas suspects parmi les 174 000 enfants ayant subi les tests de dépistage ; ces chiffres sont anormalement hauts mais pourraient résulter d’un biais de dépistage. Une étude de la contamination au césium 137 des habitants de Fukushima et Ibaraki (de mars à novembre 2012) a constaté un niveau inférieur à la limite de détection (de 300 Bq/kg de poids corporel) de l’appareil (mesure externe, corps entier) dans 99% des cas. 212 sujets présentaient un niveau détectable, avec environ 10 Bq/kg pour le Cs-137 (moyenne pour le corps entier), soit une exposition interne de 0,04 mSv/an, très en dessous des seuils de dangerosité.

Les taux les plus élevés (1 mSv/an environ) furent rencontrés chez quatre personnes âgées ayant mangé des champignons et du sanglier locaux ; mais ces chiffres chutèrent significativement dès qu’ils changèrent leur pratique alimentaire. Selon les auteurs, comme à Tchernobyl, « le sol, en particulier autour de Fukushima, a été fortement contaminé par des substances radioactives (…) mais les faibles taux de césium corporels ont été attribués à la qualité du sol dans les zones étudiées, qui a empêché les cultures vivrières d’absorber les substances radioactives, à la conduite de contrôles de radiation pour l’alimentation et à l’attention portée par les résidents locaux aux produits qu’ils consomment » et selon le Pr Ryugo S. Hayano qui faisait partie de l’équipe il faut poursuivre le contrôle de l’exposition interne et l’inspection des aliments. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les conséquences sanitaires anticipées des doses d’irradiations reçues par la population générale au Japon et en dehors sont minimes : les niveaux d’incidence prédits par les modèles sont faibles, et aucune augmentation observable du taux de cancer n’est attendue.

Dans les zones les plus contaminées, l’OMS estime que dans le cas le plus défavorable — en l’occurrence, abstraction faite des mesures d’interdiction sur la commercialisation de produits contaminés, et sur la base du modèle sans seuil — le risque de cancer pourrait être accru chez les enfants exposés : 4% pour tout les cancers solides, 6% pour le cancer du sein, 7% pour les leucémies (garçons uniquement) et 70% pour le cancer de la thyroïde chez les fillettes. L’OMS précise que les effets radio-induits sur la santé n’ont pas pu être évalués, et préconise qu’une surveillance de long terme soit mise en place, aussi bien en ce qui concerne la santé des populations les plus exposées, que sur la qualité de l’eau et de la nourriture.

Effets sur les populations des évacuations forcées liées à l’accident :

Selon le site World nuclear news, analysant une étude publiée en août 2012 par l’Agence de reconstruction, l’épuisement mental et physique liée à l’évacuation forcée suite à l’évacuation de Fukushima a été la cause principale de 34 morts, principalement des personnes âgées troublées par la perturbation apportée à leur condition de vie. Pour Malcolm Grimston, chercheur de l’Imperial College, ces constatations sont cohérentes avec ce qui avait été relevé lors de l’accident nucléaire de Three Mile Island et de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl : en dehors des cas bien documentés de cancer de la thyroïde et de la « sur-mortalité alléguée chez les liquidateurs », plus difficile à analyser, l’effet sur la population n’est pas tant le risque de cancer, impossible à mettre en évidence, qu’une perturbation psychologique induite par les circonstances de l’accident. Pour lui, « si l’approche à retenir est d’abord de ne pas nuire, il vaudrait peut-être mieux ne pas faire du tout d’évacuation obligatoire, surtout quand des tablettes d’iode sont disponibles ».

Sur les 300,000 personnes de la préfecture de Fukushima qui ont évacué la zone, jusqu’en août 2013, d’après les chiffres de la Croix-rouge, approximativement 1.600 morts seraient liées aux conditions d’évacuation, comme l’hébergement en abris d’urgence ou en logement temporaire, l’épuisement du aux déplacements, l’aggravation de maladies existantes consécutives à la fermeture d’hôpitaux, les suicides, etc…, selon les chiffres de l’Agence de reconstruction complétés par une mise à jour effectuée par le journal Mainichi Shimbun. Un chiffre qui est comparable aux 1.599 décès directement causés par le séisme et le tsunami dans la préfecture de Fukushima, en 2011.

De nombreuses municipalités refusent d’indiquer la cause exacte du décès, afin de ne pas perturber les futures projections de demande d’indemnisation des familles pour le pretium doloris. Outre ces décès dans la préfecture de Fukushima, on compte 869 décès dans la préfecture de Miyagi et 413 dans celle d’Iwate. En juin 2013, pour la seule préfecture de Fukushima, 150.000 personnes étaient encore « réfugiées ». Selon la Croix-rouge, outre leurs conditions de vie difficiles, ces réfugiés sont affectés par l’incertitude sur la date ou la possibilité d’un retour dans leur habitation d’origine.

Effets sur l’environnement terrestre : Contamination des sols et des plantes

Évaluation prévisionnelle des doses prévisionnelles dues à l’irradiation externe par le dépôt la 1re année après l’accident. Cette carte a été adaptée par l’IRSN à partir de la carte du MEXT après réduction des isodoses à 5 valeurs repères : 5 ; 10 ; 20 ; 50 ; 100 mSv

Dans un rayon de 30 km et au-delà, la région se retrouve contaminée par les particules radioactives transportées par les vents et retombant au sol avec les eaux météoritiques (pluies, neige, bruine, rosée…).

En raison des décompressions volontaires (purges), des explosions et de fuites d’origine imprécise, les dépôts radioactifs sont importants. Selon la simulation faite par un laboratoire autrichien, il y a eu le dimanche 20 mars un transport réel de radioactivité jusqu’à Tokyo et Sendaï, en raison d’un changement des masses d’air soufflant cette fois du Nord et accompagné de précipitations. L’ASN estime que le secteur contaminé peut s’étendre au-delà de la zone des 20 km et que le gouvernement japonais devra gérer cette contamination locale pendant des dizaines et des dizaines d’années. Au vu des conditions météorologiques, la zone de contamination pourrait sans doute s’étendre jusqu’à une centaine de kilomètres, indique Jean-Claude Godet de l’ASN. L’iode 131 radioactif a été le radionucléide le plus présent les premières semaines, mais cet isotope n’a qu’une demi-vie de huit jours.

La contamination correspondante disparaît donc au bout de quelques mois. En revanche, le césium 137 également très présent dans les retombées a une demi-vie de trente ans : S’il est nettement moins irradiant, les contaminations qu’il entraîne resteront sensibles deux à trois siècles. À titre d’exemple, le 23 mars 2011, les autorités japonaises on publié les résultats d’analyses faites à 40 km au Nord-Ouest du site : Une très forte contamination au césium 137 était constatée (163 000 Bq/kg, ce qui est extrêmement élevé). Ceci a montré que la zone jaune pouvait s’étendre bien au-delà du rayon d’évacuation des 30 km. Peu après (selon des résultats publiés en avril 2012), l’analyse d’échantillons de sols, de plantes, et d’eau récoltés le 10 avril 2011 (devant la centrale et à 35 km (village de Iitate) a mis en évidence de nombreux produits de fission et un rayonnement gamma important.

Ce rayonnement provenait d’une part de deux produits d’activation ; le 59Fe (a priori issu de l’activation de 58Fe lors de la corrosion des tuyaux de refroidissement) et le 239Np (produit d’activation de 238U contenues dans le combustible nucléaire et « père nucléaire » de 239Pu). La radioactivité des échantillons provenait d’autre part de résidus de fission (131I, 134Cs 133Cs, 137Cs, 110mAg 109Ag, 132Te, 132I, 140Ba, 140La, 91Sr, 91Y, 95Zr et 95Nb). Dans tous les échantillons de sols et de plantes, L’iode et le césium radioactifs dominaient quantitativement, avec le lanthane (La 140) et du strontium (Sr-91). Des produits d’activation et de fission, ont donc bien été diffusé précocement dans l’air et l’environnement (dès le premier mois suivant le tremblement de terre), probablement émis lors des explosions, mais aussi des opérations de purge destinées à éviter la surpression de réacteurs ou des explosions d’hydrogènes. C’est surtout dans les sols et les plantes que ces radionucléides ont été retrouvés et moindrement dans les échantillons d’eau. Pour le neptunium (Np 239), le sol du village de Iitate était aussi contaminé que les abords immédiats de la centrale (plus de 1000 Bq/kg de sol) et plus que les sols de la zone périphérique de la centrale, et pour les échantillons mesurés, les plantes en contenait significativement plus que le sol (jusqu’à 10 fois plus).

Contamination radioactive du sous-sol :

Le 28 mars 2011, la commission japonaise de sûreté nucléaire a demandé à TEPCO d’effectuer des mesures de radioactivité de l’eau accumulée dans les caves des bâtiments des turbines, mais aussi d’effectuer des sondages dans le sous-sol à proximité des bâtiments, afin de pouvoir détecter une éventuelle contamination souterraine d’eaux de nappe. TEPCO a mis en place (à partir du 5 avril 2011), parallèlement aux mesures de contamination marine, un suivi des eaux souterraines (trois radionucléides dosés trois fois par semaine), conformément aux instructions de la NISA (du 14 avril 2011) Les prélèvements faits en avril 2011 dans le sous-sol près des six bâtiments des turbines contenaient tous de l’Iode 131, du césium 134 et du césium 137, avec une tendance à la hausse pour le césium et un plateau après une hausse jusqu’à 1.0E+03 Bq/cm³ (le 13 avril) pour l’iode.

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Exemple

de produits chimiques se dissipant dans le ciel –  comme stipulé toutes ses répercussions chimiques ne peuvent que se propager de pars et d’autres dans le monde.Quand elle sont en haut elle ne peuvent que retomber en dessous.

L’effet occasionné par les poussières chimiques dont les radiations  » on un effet direct sur l’homme dont la nature. »

La cause → Créer de la matière (  aux dépens de ce qui suivra)
L’effet appliquer de tels procédés ( sachant que L’homme peut en mourir.)

arme a énergie dirigée

Les adjacents qui entourent Fukushima sont beaucoup plus tangible que nous le croyons.
La transformation de l’énergie peut être considérée comme une évolution ; mais ceci ne peut se faire sans connaitre les causes a effets qui suivront.

Vous pourrez constater que les avions rejette des produits chimiques dans l’espace ambiant tout en représentant le 666 ( chiffre de la bête ) comme dessiner sur le logos du CERN

Le CERN :

Organisation européenne pour la recherche nucléaire, aussi appelée laboratoire européen pour la physique des particules et couramment désignée sous l’acronyme CERN (du nom du Conseil européen pour la recherche nucléaire, organe provisoire institué en 1952 ), est le plus grand centre de physique des particules du monde.

666 - Fait par un Avion ( qui rejette des produits chimiques dans le ciel ) Ref - Cern - Chemtrails - Géo-ingénierie.

L’analyse de l’IRSN du déroulement de l’accident de Fukushima :

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Paix et sincérité à tous !

Eveil-delaconscience

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