Si vous faites allusion à ses homonymes vous pourrez constater que pour être éveillé, tout passe par l’égocentrisme. Mais comment cela pourrait-il s’appliquer aux autres si cela ne fait que revenir à moi ?

La franc Maçonnerie comme d’autre sectes s’appuie de cette notion. Ce qui ne veut pas dire que c’est une réalité : quand l’illusion devient notre réalité est l’une des phrases qui convient le mieux pour un être soit disant illuminé, selon nous.

Selon les tendances, les pays, la signification, est la même :

La notion d’éveil spirituel (ou encore « illumination » et « réalisation de soi » ou simplement « éveil »), communément associée au bouddhisme et à l’hindouisme, désigne un état de conscience supérieur dans de nombreuses religions et philosophies et l’aboutissement d’une voie religieuse ou spirituelle.

Cette notion évoque traditionnellement une libération totale de l’ego (en tant que « moi » commun) et l’avènement d’une nouvelle conscience unifiée avec l’univers ou avec le divin, selon les croyances

 

 

Ramakrishna en 1879, photo censée être prise alors qu’il était en état de samadhi

.

Un tel état de conscience qui ne pourrait, par nature, être défini par les mots, est censé ouvrir l’individu à la connaissance spirituelle, au ravissement de l’âme, à un sentiment de communion ou une perception holistique de l’existence.

L’expression a pris un sens aux contours plus flou dans les courants New Age, où les acceptions et les traductions les plus diverses de la notion sont parfois amalgamées.

La notion d’éveil spirituel dans les traditions religieuses :

L’éveil spirituel, tel qu’il est défini dans certains courants mystiques de l’hindouisme (voir moksha), du bouddhisme (voir les notions de bodhi, satori et nirvāna, voir également « l’éveil à soi » de Kitarō Nishida ) ), du christianisme (voir la Conversion religieuse) et dans certains courants plus éphémères, comme l’illuminisme, représente l’aboutissement d’un engagement personnel sur une voie spirituelle.

Une ascèse physique, morale, intellectuelle est censée conduire le pratiquant à l’émancipation radicale que représente l’éveil spirituel : toutefois, celui-ci peut être compris comme pouvant survenir brutalement (voir courant Zen Rinzai, révélations d’ordre mystique). Herman Hesse, dans une lettre écrite à un ami, donne cette définition de l’éveil:

« atteindre cet éveil, cette union avec la totalité, non de manière intellectualisée mais en la vivant comme une réalité avec l’âme et le corps, devenir cette unité, voilà le but auquel aspirent tous les disciples du Zen ».

Une telle expérience, traditionnellement réputée bouleversante, est décrite dans différentes traditions (hindouiste, le dvija, ou chrétienne, notamment) comme une « seconde naissance  ». L’individu y découvrirait sa véritable nature ainsi que des joies et des états inaccessibles au commun des mortels (ataraxie, apatheia, samadhi).

On trouve également l’expression dans le catholicisme pour désigner, de façon moins radicale, une première initiation ou un « éveil à la foi »

La notion hors du cadre religieux :

La notion d’éveil spirituel est parfois rapprochée du concept d’intuition tel qu’il est proposé par Héraclite et Platon (notamment dans l’allégorie de la caverne) ou encore Plotin, Spinoza ou encore Bergson.

Hors de toute notion de divinité, l’éveil spirituel est décrit comme une « vision directe du réel » caractérisée par un sentiment d’éternité, une joie infinie, un émerveillement devant la perfection intrinsèque de toute chose, un sentiment de non séparation entre sujet et objet, une dissolution du sentiment d’individualité séparée et une communion avec toute chose.

Dans une lettre célèbre à Freud, l’écrivain français Romain Rolland évoque une telle expérience spirituelle non religieuse qu’il appelle « sentiment océanique ».

Jiddu Krishnamurti est un des penseurs modernes qui a le plus répandu la notion hors du cadre religieux. D’autres auteurs contemporains, principalement issus du néo-advaïta occidental, utilisent fréquemment l’expression notamment Eckhart Tolle, Andrew Cohen, Jean Klein, Douglas Harding, Stephen Jourdain.

L’éveil spirituel dans l’approche des sciences sociales :

Le sociologue n’aborde pas la notion de la manière dont le fait l’initié d’une école philosophique ou spirituelle.

De manière générale (il existe quelques exceptions en sociologie comme Edgar Morin, René Barbier ou Éric Forgues, sociologues qui témoignent de leurs propres expériences spirituelles en utilisant cette expression), la formule utilisée pour désigner ce concept est état modifié de conscience. Certains, comme Danièle Hervieu-Léger, parlent de « la plus haute conscience de soi » .

L’éveil / et l’illumination :

En psychologie, l’illumination est une thématique qui regroupe un ensemble de concepts.

La perception d’immensité ne correspond pas nécessairement à la dimension physique du stimulus, mais plutôt à l’ampleur conceptuelle de celui-ci, c’est-à-dire à tout ce qu’il permet d’expliquer, de coordonner et de prédire.

En ce sens, une brillante équation contient un potentiel d’immensité.

L’accommodation est une notion piagetienne  qui désigne le besoin de changer les schémas de pensée qui ne permettent pas de comprendre une nouvelle information. La personne doit donc abandonner sa conception du monde afin d’en adopter une nouvelle en accord avec l’information reçue.

L’illumination est une traduction de l’awe , et correspond à l’expérience du sublime.

L’un des exemples courants pour illustrer l’awe est la conversion de Saint Paul sur le chemin de Damas.

awe peut se manifester de deux façons aussi intenses l’une que l’autre, mais dont la valence est strictement opposée. Lors de la perception d’immensité, la difficulté massive du traitement conceptuel pour interpréter l’ampleur de la stimulation engendre une forte intensité affective (les schémas de pensée sont dépassés, la structure mentale de l’individu est menacée). En conséquence, la personne va essayer d’appliquer une signification au stimulus afin de lever son ambiguïté.

La valence émotionnelle va dépendre de l’aboutissement de la tentative d’accommodation. Si l’accommodation échoue, la personne se retrouve dans l’incapacité d’éliminer l’inconsistance de ses schémas de pensée (elle ne parvient pas à attribuer une signification à la stimulation), et elle se dirigera vers un état de terreur. Si l’accommodation réussit, la personne parvient à changer ses schémas de pensée de sorte à ce qu’elle puisse attribuer une signification au stimulus, ce qui se traduit par l’illumination.

Les caractéristiques expérientielles d’un événement se rapportent au vécu immédiat, à cours et à long terme. Plusieurs caractéristiques expérientielles de l’illumination ont été relevées.

Dans une étude sur la perception temporelle, Rudd, Vohs et Aaker (2012) montrent que l’illumination entraîne un bien-être et donne l’impression d’avoir davantage de temps disponible.

Voir aussi

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