We Feed the World - le marché de la faim streaming

Chaque jour à Vienne, la quantité de pain inutilisée, et vouée à la destruction, pourrait nourrir la seconde plus grande ville d’Autriche, Graz… Environ 350 000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique latine, sont employés à la culture du soja destiné à la nourriture du cheptel des pays européens alors que près d’un quart de la population de ces pays souffre de malnutrition chronique.

Chaque Européen consomme annuellement 10 kilogrammes de légumes verts, irrigués artificiellement dans le Sud de l’Espagne, et dont la culture provoque des pénuries d’eau locales…

Avec We Feed the World, le documentariste Erwin Wagenhofer propose aux spectateurs un regard sur l’agriculture mondiale moderne. En passant par la Roumanie, l’Autriche, le Brésil, la France et l’Espagne, son enquête se focalise sur la manière dont est fabriqué ce qui arrive dans notre assiette. Il montre que la domination du Nord sur le Sud est prégnante. Comment est-il possible qu’en Afrique l’on achète des produits européens ou asiatiques comme le poulet thaïlandais ?

Le réalisateur présente une face peu connue de la mondialisation : en achetant un poulet industriel, on contribue au défrichement de l’Amazonie car le Brésil déforeste pour cultiver le soja qui sert à nourrir les volailles élevées en batterie (90% de la production de soja du Brésil sont exportés). Le documentaire souligne également la différence entre industrie agroalimentaire et petite exploitation. We Feed the World adopte un style « coup de poing » visant à éveiller les consciences.

Le film se déroule dans les plaines agricoles d’Autriche, à Concarneau en France, à Almeria en Espagne, à Braila en Roumanie, dans le Mato Grosso.

Le film s’achève par une interview du PDG de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe.

Informations sur le film :
Catégorie: Documentaire
Qualité: DVDRIP
Langue: Français (VF)

Origine du projet

L’idée de faire ce film est venue à Erwin Wagenhofer lors du tournage d’un autre projet qui s’appelait Opération Figurini, pour lequel il devait filmer certaines séquences sur les marchés de Vienne. Au moment d’écrire le scénario, il a dû arpenter de long en large les marchés de la ville et s’est alors demandé : « Quelle est la chose la plus intéressante dans ces marchés ? » La réponse qu’il en tira fut : les produits eux-mêmes et d’où ils venaient. Il eut alors l’idée de faire débuter le film sur le marché le plus célèbre de Vienne, le Naschmarkt, et de regarder ce qui se passait derrière le miroir. À ce moment-là, il s’est focalisé sur l’idée de connexion, c’est-à-dire le trajet que parcourent les produits de leur point de départ à leur arrivée. C’est comme cela que se sont imposés le sujet et l’approche du film.

Quelques chiffres

  • Sur 100 personnes qui ont faim, 80 sont des ruraux et 20 vivent en ville.
  • La Terre compte 7 milliards d’habitants. Elle peut en nourrir 12 milliards.
  • Chaque jour, 17 000 enfants de moins de 5 ans meurent de maladies liées à la malnutrition.
  • En 40 ans, le cours du riz a chuté de 40 %.
  • Plus de 2,5 millions de français ont recours à l’aide alimentaire.

Le PDG de Nestlé s’exprime. On ne peut plus clair.

Ce qui est louable c’est que la langue de bois n’existe pas ici. Je cite : « … La question est de savoir s’il faut privatiser ou non l’alimentation en eau. Deux points de vue s’affrontent à ce sujet. Le premier, que je qualifierai d’extrême, est représenté par les ONG pour qui l’accès à l’eau devrait être nationalisé. Autrement dit, tout être humain doit avoir accès à l’eau. C’est une solution extrême. Et l’autre qui dit que l’eau est une denrée alimentaire, et que  comme toute denrée, elle a une valeur marchande… »

Si vous condamnez ce raisonnement, comprenez l’importance de consommer autrement, d’acheter différemment, pour ne pas encourager ce monde là. Notre responsabilité individuelle à entretenir des multinationales comme Nestlé tient en nos choix de consommation.

Notons aussi ce message sous-entendu : « Sans nous c’est le chômage, sans notre recherche de croissance et de profit on ne résoudra pas la faim dans le monde. Ce n’est pas ce que vous souhaitez n’est-ce pas ? Alors faites-nous confiance et achetez de l’eau en bouteille ! »

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Paix et sincérité à tous !

Eveil-delaconscience

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