On estime que 168 millions d’enfants travaillent actuellement dans le monde (source). Même si c’est moitié moins qu’en 2000, c’est encore beaucoup trop. Certaines entreprises utilisent encore des enfants, dont certains d’entre eux réalisent des travaux particulièrement dangereux sans la moindre protection légale. Un photographe du Bangladesh va se pencher sur cette réalité qui frappe son pays.

« Pour abolir le travail des enfants, vous devez le rendre visible.« , c’est l’adage de GMB Akash, un photographe bangladais concerné par les injustices subies par les enfants de son pays.

Abolir ne suffit pourtant pas toujours. Au Bangladesh, le travail des enfants est interdit depuis 1992. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Akash va voir lors d’un reportage un enfant de 12 ans se faire battre car il était trop lent à la confection d’un t-shirt… Il s’est alors donné pour mission d’investiguer en profondeur sur cette problématique. Il va ainsi découvrir, sur base des données de l’UNICEF que 7.4 millions d’enfants travaillent au Bangladesh. Beaucoup d’entre eux risquent leur vie chaque jour. Ils gagnent entre 6 et 10$ par mois.

« Si mes images mettent en lumière des réalités terrifiantes que des millions d’enfants doivent affronter chaque jour, alors j’ai accompli mon travail. Je parle de 7,4 millions d’enfants qui risquent leur vie chaque seconde pour pouvoir manger et se sortir de la pauvreté, c’est l’histoire de ceux dont nous nous soucions rarement. »

Voici une petite sélection de ses clichés qui laissent sans voix.

L’auteur décrit également la difficulté de mettre fin à cet esclavagisme, manifeste de « la faiblesse » de la mondialisation à redistribuer correctement les richesses sans droits sociaux strictes. Faute de salaire normalisé, les parents pauvres se voient obligés d’envoyer leur enfant travailler pour survivre, les employeurs prétendent alors les aider. Une situation également rencontrée en occident avant l’école obligatoire et l’apparition des premiers droits sociaux.

Sans redistribution équitable des richesses, sans accès à l’éducation et à un certain développement de base, ce type de situation ne peut pas être abolie, selon le photographe.

Source : panos.co.uk

 

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