Franc-maçonnerie expose son influence là où règne son pouvoir :  celui qui ne perçoit pas qu’une mainmise se cache au sein de chaque pays, peut avoir des sacré surprises une fois revenue dans la réalité. Je vous invite à lire au complet, avec discernement l’article ci-après « Franc-maçonnerie aux États-Unis ».

La franc-maçonnerie aux États-Unis de par son histoire,

est très différente de celle qui prédomine en Europe. Elle se caractérise par sa transparence et par son nombre important de membres qui, quoi que décroissant, représente encore près de deux millions répartis dans environ 15 000 ateliers, pour cinquante grandes loges dites « régulières ». La structure fédérale du pays conduit à ce que chaque État des États-Unis dispose de sa propre grande loge.

La Franc-maçonnerie a pignon sur rue aux États-Unis. Les francs-maçons américains représentent environ deux tiers des francs-maçons du monde entier, soit environ quatre millions, regroupés dans 50 Grandes Loges indépendantes les unes des autres et dans 15 000 ateliers, ce chiffre ne tenant pas compte des Grandes Loges de Prince Hall spécifique aux Afro-Américains. Chaque État des États-Unis a sa propre Grande Loge.

Personnalités de la franc-maçonnerie américaine :

Origines :

De multiples pistes ont été développées sur l’implantation de la franc-maçonnerie aux États-Unis. La première référence à la franc-maçonnerie en Amérique du Nord aurait été faite par Jonathan Belcher qui aurait été initié à Boston dans une « loge occasionnelle » en 1704 tout en voyageant en Europe dans la même année. La légende voudrait surtout que les premiers francs-maçons se soient réunis à Boston en 1720 dans la King’s Chapel mais le manque de sources crédibles ne permettent pas d’affirmer cette version.-

La franc-maçonnerie s’implante dans ce pays par les mouvements migratoires et la tutelle de l’Empire britannique sur sa colonie. À ce titre, le premier document attestant la présence maçonnique dans le « Nouveau Monde » date du 30 juillet 1733 et relate la nomination du grand maître provincial d’Amérique du Nord Henri Price, par le grand maître d’Angleterre d’alors le vicomte de Montagu. La première loge se réunit ainsi à la taverne « La Grappe de raisin » sur King Street.

La franc-maçonnerie américaine est née autour de la Grande Loge de Saint John, quoique sa souveraineté limitée n’échappe pas au contexte historique. Dès 1734, Benjamin Franklin imprimera les Constitutions d’Anderson affirmant ainsi la portée de la franc-maçonnerie dans la colonie. Le 24 juin de la même année, il sera nommé grand maître provincial de Pennsylvanie et motivera la première volonté d’indépendance à la couronne britannique dans le cadre maçonnique

Mais la franc-maçonnerie américaine est toujours inféodée au « Vieux Continent ». La Grande Loge d’Écosse crée en 1752 à Boston la loge Saint Andrews qui sera aux balbutiements de la Grande Loge du Massachusetts créée en 1759. L’opposition entre anciens et modernes en sera d’ailleurs nourrie. La Grande Loge de Saint John était résolument dans le camp des modernes alors que la Grande Loge du Massachusetts, dans celui des anciens .

Cette opposition maçonnique reflète néanmoins une opposition historique. Les divisions au sein de la franc-maçonnerie américaine s’accentueront entre 1752 et 1778.

La Grande Loge de Saint John, à Boston, réunissait la bourgeoisie locale et aspirait largement à l’indépendance. Alors que sa rivale restait fidèle au Royaume-Uni ; elle était essentiellement composée de soldats (majoritairement irlandais) envoyés par la couronne.

De cette date jusqu’à la guerre d’indépendance, les francs-maçons américains resteront largement divisés.

C’est de la loge « Saint André » de Boston, dirigée par Joseph Warren, que naquit la Boston Tea Party, événement qui déclencha la guerre d’indépendance. Grand maître provincial et chef des « antients » dans le Massachusetts, Joseph Warren fut tué à la bataille de Bunker Hill. Pendant la guerre, dans la plupart des provinces, les membres des loges « anciennes » se rangèrent plutôt du côté des insurgents, avec George Washington, Joseph Warren et Benjamin Franklin, alors que ceux des loges « modernes » s’engagèrent plutôt du côté de l’Angleterre.

Parmi les cinquante-six signataires de la déclaration d’indépendance de 1776, cinquante environ auraient été francs-maçons. Benjamin Franklin vint à Paris en tant que « ministre plénipotentiaire des États-Unis d’Amérique septentrionale », où il devint de 1779 à 1781 vénérable maître de la loge les Neuf Sœurs qui organisa le soutien français à la cause américaine. Parmi les francs-maçons français, le marquis de La Fayette, joua un rôle notable dans la guerre d’indépendance.

Profitant du conflit, la Grande Loge de Pennsylvanie se séparera officiellement de la Grande Loge d’Angleterre en 1778.

Après la guerre, le système des grandes loges à juridiction exclusive sur le territoire de chaque État de l’Union fut établi. Il posa quelques problèmes dans les États où coexistaient deux grandes loges (« ancienne » et « moderne »), mais il finit par s’imposer totalement au bout d’une vingtaine d’années.

En 1800, il y avait aux États-Unis onze grandes loges, regroupant 387 loges et 16 000 francs-maçons.

Spécificités de la franc-maçonnerie américaine :

La principale particularité de la franc-maçonnerie américaine est la prédominance en son sein d’un rite maçonnique qui lui est presque exclusif: le Rite d’York. En ce qui concerne les trois premiers grades, dits « symboliques », ce rite est principalement issu du Rite des Anciens et n’a pas subi les évolutions qui ont abouti en Angleterre, après la guerre d’indépendance, au Rite anglais de style Émulation. Il interdit dans ses loges toute discussion de sujets politiques, religieux ou de tout autre sujet controversé et ne revendique comme objectif que celui de l’amélioration de ses membres.

La franc-maçonnerie américaine est également spécifique en ce qu’elle comprend des ordres paramaçonniques importants et en ce qu’elle se particularise dans son histoire récente selon les nombreuses minorités du pays.

Enfin, la franc-maçonnerie américaine est très différente de celle que l’on rencontre sur le continent européen en ce qui concerne la manière dont elle envisage la progression initiatique de ses membres: Aux États-Unis, il est fréquent qu’un nouveau membre atteigne le troisième degré en quelques mois, et les derniers degrés du Rite écossais ancien et accepté en quelques années. La progression peut même parfois être encore plus rapide. C’est ainsi par exemple que l’acteur Richard Dreyfuss fut nommé maître maçon et promu au 32e degré du Rite écossais ancien et accepté par un simple décret du grand-maître de la Grande Loge du District de Columbia en date du 10 juin 2011.

Les ordres paramaçonniques :

Les ordres paramaçonniques contribuent à l’ancrage de la franc-maçonnerie aux États-Unis, parmi les plus connus on peut citer :

  • L’Ancien Ordre arabe des nobles du sanctuaire mystique dont les membres sont appelés shriners. L’ordre affirme étendre les enseignements maçonniques traditionnels, tout en tentant d’améliorer leurs membres ainsi que l’ensemble de la Société maçonnique.

Également, des mouvements de jeunesses pour fils et filles de francs-maçons existent. On peut citer entre autres :

Prince Hall :

Dans le contexte de discrimination raciale qui régna longtemps aux États-Unis, les afro-américains se réunirent dans leur propre obédience dénommée en 1827 Prince Hall Grand Lodge.

Cette forme de la franc-maçonnerie prit naissance en 1775, lorsqu’un Afro-Américain du nom de Prince Hall fut introduit au sein de la Irish Constitution Military Lodge, en compagnie de quatorze autres afro-américains, tous nés libres (de l’esclavage). Quand la Military Lodge quitta la région, ces quinze hommes noirs reçurent l’autorisation de se réunir en loge, d’organiser des processions à la fête de la Saint-Jean, de procéder à des funérailles maçonniques, mais non de conférer des degrés, ni d’entreprendre d’autres travaux maçonniques. Ces hommes obtinrent un Warrant for Charter de la Grande Loge d’Angleterre (Grand Lodge of England) en 1784 et formèrent la Loge africaine no 459 (African Lodge #459).

En 1787 on sait qu’il y avait au moins 73 maçons afro-américains au Massachusetts. Ils ont produit une lettre adressée au gouvernement pour exprimer leurs souhaits de retourner en Afrique : « Desire to return to Africa, our native country . . . for which the God of nature has formed us. » (« Nous désirons retourner en Afrique, notre pays d’origine… pour lequel le Dieu de la nature nous a formés. »).

Après avoir été rayée des registres pour cause de non-paiement des cotisations en 1813, la loge s’est renommée la « Grande Loge africaine n°1 » (« African Grand Lodge #1 », à ne pas confondre avec les diverses grandes loges du continent africain), et séparée de la maçonnerie communément reconnue. Elle donna ensuite naissance à de nombreuses grandes loges exclusivement noires dans l’ensemble des États-Unis.

Des efforts ont été entrepris par plusieurs maçons dès le début du XIXe siècle afin d’intégrer tous les afro-américains et les caucasiens dans des obédiences communes. Cependant le racisme et la ségrégation à cette époque rendaient impossible la participation « harmonieuse » des afro-américains dans des les loges « traditionnelles ».

De plus, beaucoup de grandes loges traditionnelles refusaient de reconnaitre les loges Prince-Hall arguant que cela allait à l’encontre d’un des principes de la « régularité » qui affirme qu’il ne doit y avoir qu’une grande loge par juridiction territoriale et que la Grande Loge d’Angleterre (Grand Lodge of England) en 1784 n’avait pas autorité pour ce faire. Aux États-Unis, la ségrégation raciale est entretenue dans les loges : ainsi les loges blanches refusent de reconnaître ou d’initier les membres des loges afro-américaines.

Cette ségrégation aurait eu des implications politiques dans les états sudistes, où les maçons sont très présents et où les noirs furent privés de leurs droits économiques, juridiques, scolaires et politiques. Albert Pike était lui-même connu pour ses idées racistes.

Après avoir été pour plusieurs raisons, tenues à l’écart pendant des décennies des grandes loges blanches (dites « caucasiennes ») des États-Unis, les grandes loges dites de « Prince Hall » sont depuis le début des années 1990 reconnues par un nombre chaque année croissant de celles-ci. Il y aurait en septembre 2006, 39 grandes loges américaines qui ont donné une reconnaissances officielle a Prince-Hall

La franc-maçonnerie et la société américaine :

Franc maçonnerie et Politique :

La franc-maçonnerie a joué un rôle important dans la politique américaine des origines jusqu’à nos jours. Nombreux politiciens ont assumé et assument au grand jour leur appartenance à l’ordre maçonnique. George Washington, le premier président des États-Unis, fut l’initiateur de cette tradition américaine en posant avec les décors maçonniques pour un portrait officiel. Seize autres présidents, à la fois francs-maçons, ont leur portrait au Mémorial maçonnique d’Alexandria (Virginie).

Toutefois, l’influence de la franc-maçonnerie dans la vie politique américaine est aujourd’hui en déclin. Au cours des trente dernières années, ses effectifs seraient passés de quatre millions de membres (Naudon 1981, p. 187) à environ deux millions. On constate que depuis Gerald Ford, plus aucun président n’appartient à l’ordre.

Mais cette transparence n’empêche nullement les hostilités nombreuses de la classe politique en soi. À titre d’exemple, le Parti chrétien adoptera une ligne explicitement antimaçonnique dans les années 1820 menaçant d’interdire officiellement les loges en vue de son élection.

Documentaires :

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Paix et sincérité à tous !

Eveil-delaconscience

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